Assistante dentaire de niveau 2 : l’Assemblée nationale approuve la création du métier d’AMBD

Cela faisait bien longtemps que le Conseil de l’Ordre et les différents acteurs de la CPNE-FP (Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi et la Formation Professionnelle composée de représentants des syndicats salariés et patronaux) souhaitaient une évolution du métier d’assistant dentaire par la création et l’inscription au code de la santé publique d’un nouveau métier : celui d’assistant en médecine bucco-dentaire. Ils ont été entendus !

Jeudi 19 janvier, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi (PPL) sur
« l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé », permettant la création de la profession d’assistant en médecine bucco-dentaire, AMDB, mieux connue sous le nom d’assistant(e) dentaire de niveau 2.  Il s’agit dans un premier temps de poser le cadre juridique. Les spécificités de ce nouveau métier seront définies plus tard par décret.

Quel est le champ d’action de l’assistant(e) en médecine bucco-dentaire ?

L’article 4 du texte précise la seconde phrase du premier alinéa de l’article L. 4393-8 du Code de la santé publique « L’assistant dentaire contribue aux activités de prévention et d’éducation pour la santé dans le domaine bucco-dentaire. »

Désormais, il participe donc maintenant aussi « aux actes d’imagerie à visée diagnostique, aux actes prophylactiques, aux actes orthodontiques et à des soins post chirurgicaux ».

Ces actes délégués par un chirurgien-dentiste responsable, sont entre autres :

  • Radiographies extra-buccales (panoramique…) et intra-buccales
  • Photographies intra et extra orales
  • Scellement de sillons
  • Détartrage supra-gingival, polissage, aéropolissage
  • Application de vernis / topiques fluorés
  • Remplacement de pansement provisoire
  • Éclaircissement externe

Quelles sont les limites pour un cabinet dentaire ?

L’article 4 bis précise quant à lui que « le nombre d’assistants dentaires contribuant aux actes d’imagerie à visée diagnostique, aux actes prophylactiques, aux actes orthodontiques et à des soins post-chirurgicaux ne peut excéder le nombre de chirurgiens-dentistes ou de médecins qui exercent au sein de la même structure ».

Cette disposition a été prise afin d’éviter certaines dérives.

Quelle formation pour obtenir le statut ?

Le contenu des référentiels d’activité, de formation et d’évaluation font partie des spécificités qui reste à déterminer par décrets d’application. Ceux-ci viendront ainsi préciser les compétences des assistantes dentaires de niveaux deux ainsi que les façons d’accéder à ce métier.

Néanmoins, les aptitudes et formations requises avait été validées au mois d’avril en Commission paritaire pour l’emploi et la formation professionnelle (CPNE-FP), composée de représentants des syndicats salariés et patronaux.

Reste l’étape législative à franchir. Toutefois, la PPL fera l’objet d’un vote unique au Sénat. Ce dernier devrait avoir lieu le 14 ou 15 février. Bientôt la fin du suspense…